Formation terminée
Mercredi 19 mars 2025
Mode
Distanciel
Format
Webconférence
Date limite des inscriptions
Mardi 18 mars 2025
Programme
Du 17 au 21 mars 2025, le Réseau des Urfist vous propose une série, intégralement à distance, de rencontres, ateliers, formations et webinaires pour outiller vos recherches. A travers ce programme, les 7 URFIST vous invitent à découvrir ou compléter vos connaissances sur l’intelligence artificielle, les fake science, les corpus textuels, ORCID, la publication en accès libre et les registered reports, les mèmes, la 3D, la gestion des photos et des images, etc.
Programme prévisionnel
9h-10h10 : Table ronde 1 : Science ouverte et pratiques des chercheurs (Modératrice : Sandrine WOLFF-URFIST de Strasbourg)
- Innocent AZILAN. Les épistémicides en Afrique francophone : faut-il repenser la recherche africaine sous le prisme de la science ouverte ?
- La science ouverte (sa globalisation) fait face en Afrique à des questions fondamentales. Elles sont d'ordre épistémologiques, documentées dès les années 80, et n'ont jamais été résolues. Il s'agit entre autres, des questions liées à l'extraversion de la science africaine, sa colonialité, le vide théorique qui la caractérise. La science ouverte, si elle reste une question des pays du Nord, risque de reproduire des épistémicides. Cependant, si elle prend en compte les enjeux locaux africains de la communication scientifique (valorisation des savoirs endogènes, science-société, valorisation de la littérature grise, des langues locales, etc.), elle peut avoir une force transformatrice de la science africaine qui est jusqu'ici, une science marginalisée dans le système-monde de la recherche.
- Marianne DUQUENNE. Une relecture de la science ouverte sous l’angle d’une approche communicationnelle.
- Cette participation s’inscrit dans le prolongement d’une recherche doctorale visant à évaluer l’application des principes de la science ouverte dans le cadre d’une stratégie régionale de recherche et de développement en bioéconomie. L’une des principales contributions de cette thèse réside dans son approche interdisciplinaire, qui enrichit la définition et l’analyse de la science ouverte à travers une perspective communicationnelle. La problématique dépasse l’étude des résultats scientifiques (publications, données) pour s’intéresser également à la dynamique de collaboration et les intérêts des parties prenantes de la recherche dans la production, la diffusion et la valorisation des connaissances.
- Clara GALLIANO. L'enseignant-chercheur n'est pas qu'une donnée. Enquête périodique sur les pratiques singulières de la science ouverte
- Cette présentation intervient dans le cadre de ma recherche doctorale dont l'objectif est de comprendre pourquoi les enseignants-chercheurs n'ont pas intériorisé les principes de la science ouverte dans leurs pratiques de recherche. Pour cela, nous avons choisi plusieurs méthodologies de recherche pour analyser et comprendre ce phénomène. Dans un premier temps, nous avons mesuré l'engagement des établissements de l'ESR, et en particulier celui des universités à partir de plusieurs indicateurs. Ensuite, nous avons observé les différences disciplinaires entre les SHS et les STM en nous basant sur les enquêtes existantes et des données quantitatives. Enfin, nous avons opté pour une méthodologie qualitative en réalisant des enquêtes périodiques, combinant le récit narratif et la frise chronologique, afin de visualiser la science ouverte dans le parcours des enseignants-chercheurs. Ce dernier niveau illustre parfaitement la diversité et la singularité des pratiques de science ouverte en sciences humaines et sociales.
10h10-11h20 : Table ronde 2 : Médiation des savoirs (Modératrice : Florence THIAULT - URFIST de Rennes)
- Nicolas BRARD. Réseaux socio-numériques et engagement des chercheurs
- Dans un contexte où l’engagement public des chercheurs est de plus en plus attendu, les réseaux socio-numériques (RSN) transforment les dynamiques de la vulgarisation scientifique. Cette présentation s’intéresse à la présence ou à l'absence des acteurs de la recherche sur ces plateformes, en explorant à la fois les opportunités et les tensions qu’elles génèrent. Nous analysons les transformations de la médiation dans les médias vidéo natifs du web, le rôle des institutions scientifiques et le double visage des réseaux, à la fois espaces d’expression et sources potentielles de risques pour les chercheurs.
- Ugo VERDI. Les littératies des données
- La présentation portera sur le traitement des enjeux liés aux usages des données, analysés au prisme de la littératie des données et de la gouvernance des données. Le premier concept, souvent traduit par culture des données, désigne un ensemble de compétences de lecture et d’écriture permettant de se représenter et d’interroger le monde à travers les données, et intègre pour cela un ensemble de formations dont l’objectif est la transmission des savoirs précités. Elle soutient et permet l'élaboration de la gouvernance des données, à savoir l’exercice de l’autorité et du contrôle sur la gestion des données par l’institution d’un système de normes et de procédures qui vise une exploitation optimale des données afin d’aiguiller les décisions d'une organisation. Mis de nouveau en valeur avec l'émergence des discours autour des intelligence artificielles, ces deux concepts nécessitent aujourd'hui une véritable appropriation pour répondre aux enjeux précités, objet actuel de mes recherches
- Marcin TRZMIELEWSKI. Élaboration des systèmes d'organisation des connaissances médicales : place à l'utilité !
- Cette communication propose une réflexion sur l’élaboration des systèmes d’organisation des connaissances médicales dans une approche contextualisée basée sur l’utilité. Les résultats de notre étude dans le domaine de l’allergologie montrent que l’utilité des systèmes d’organisation des connaissances est une question de contenu, d'intentionnalité et d'opérationnalité, et devrait être construite par les concepteurs à travers des interactions contextuelles avec des usagers potentiels. Une telle idée a été transposée dans un cadre méthodologique et un modèle d'utilité en contexte a été proposé.
11h20-12h30 : Table ronde 3 : Communautés et mondes sociaux (Modérateur : Gabriel GALLEZOT - URFIST Méditerranée)
- Amélie DALOZ. L'IA pour la veille environnementale : des outils pour les futurs journalistes ?
- Cette communication présente les enjeux auxquels nous faisons face pour la construction d’une méthode de recherche d’information et de veille innovante. Celle-ci s'adresse plus particulièrement à des étudiants en journalisme devant réaliser des sujets longs sur l’environnement. Ceux-ci n'étant pas experts du domaine, nous nous demandons si l’IA générative peut permettre puis accélérer l'acquisition de connaissances lors de ces étapes. Si oui, comment et à quel prix ? Ce travail s’inscrit dans le projet de recherche Catapulte qui vise à aider les journalistes à traiter d’une manière écosystémique les enjeux environnementaux et à les outiller numériquement.
- Aymeric LUNEAU. Entre alertes et polémiques : une sociologie des conflits autour des pesticides sur Twitter (2010-2022).
- Je propose dans le cadre de ma présentation de revenir sur les résultats d’un travail mené pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) entre 2021 et 2023. Je me concentrerai ici sur les postes traitant du sujet des pesticides qui ont été publiés sur Twitter entre 2010 et 2022. En m’appuyant sur le cadre d’analyse de la sociologie balistique (Chateauraynaud, 2011), je montrerai que les dynamiques de publications sur Twitter ont donné lieu à différentes configurations sociologiques, situées entre l’alerte et la polémique, selon les sujets. L’ambition est de porter un regard nuancé sur les processus agonistiques qui ont caractérisé ce réseau social.
- Irene DE TOGNI. Rhétorique numérique et le pouvoir d'action des formes d'écriture participative au sein des plateformes de critique culturelle.
- Mon travail de thèse s'intitule Rhétorique de la liste dans la plateformisation de la critique culturelle — Formes et outils d’écriture de la participation numérique et étudie les formes d’écriture et leur pouvoir d’action en contexte de participation numérique. Il porte sur un objet sémiotique singulier, celui de la liste, que j’analyse dans un corpus de neuf plateformes de critique culturelle. La liste est comprise comme une forme sémiotique qui est, d’abord, observable sur nos écrans, qui, ensuite, déploie des modalités de socialisation dans des processus infocommunicationnels et qui, enfin, représente le lieu d’inscription d’un nombre de rapports de pouvoir qui se jouent dans ces processus. À travers l'étude de cette forme, je propose le déploiement d'une rhétorique de l'écriture numérique et des processus de participation.