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Le sourcing ou la sélection des sources

 
Une fois le plan de veille élaboré, il faut construire ses sources, étape essentielle, ce que relève Béatrice Foenix-Riou (rédactrice en chef de lettres d’information BASES et NETSOURCES et animatrice du blog Recherche-eveillee.com), dans son billet du 13 mai 2020, intitulé "Mettre en place un dispositif de veille avec des outils gratuits (ou presque)" :
"… c’est incontestablement dans la recherche d’informations et dans la sélection des sources à surveiller que réside la première valeur ajoutée du veilleur."

Cette phase est découpée en trois temps.
 

Délimitation des champs lexical et sémantique

Le champ lexical d’un mot correspond à des groupes de mots se rapportant à une même idée ou un même thème, tandis que le champ sémantique d’un mot est l’ensemble des sens disponibles de ce mot selon le contexte.photo illustrant la recherche lexicale, sémantique et de mots-clés

L'identification du champ lexical permet de lister des mots-clés utiles à la transformation des questions mises au jour dans le plan de veille en requêtes sur lesquelles fonder sa veille.

Lister l'étendue sémantique d'un mot permet de le désambiguiser et d'éviter ainsi des requêtes imprécises.
 

Quelques exemples d'outils pour faciliter ce traitement

  • Dictionnaire de synonymes : il en existe un grand nombre, notamment le Dictionnaire électronique des synonymes (DES) hébergé sur le site de l’Université de Caen (laboratoire CRISCO) ;
  • Les moteurs de recherche des dictionnaires, encyclopédies ou thésaurus (liste organisée de descripteurs représentant des concepts) ;
  • Il peut être intéressant aussi de consulter un article de Wikipedia sur le thème de recherche concerné, notamment pour consulter les termes équivalents dans les autres langues étant donné le caractère multilingue de l’encyclopédie ;
  • Glossaires spécialisés dans certains domaines : Les Techniques de l’ingénieur, Dictionnaire des expressions juridiques …) ;
  • Générateur de champs lexicaux disponible à l’adresse suivante : https://www.rimessolides.com/motscles.aspx ;
  • Suggestion d’autocomplétion des recherches faites par les outils de recherche dont les grands moteurs ;
  • On peut aussi consulter Google Trends afin d'avoir une idée du volume de requêtes pour un mot-clé sur une période ou une zone géographique donnée. On peut également comparer plusieurs termes.
     

Préparer le choix de ses mots-clés

Une fois ce travail de "débrouissayage" effectué, on peut se concentrer sur les mots-clés en n'hésitant pas à se référer aux possibilités de syntaxe avancée qu'offrent les principaux moteurs pour affiner ses critères de recherche.
 

Sélectionner ses sources

La sélection des sources s'appuie sur différentes approches dont la combinaison améliore la qualité et la représentativité :

  • "Veille cible" (surveillance de sources identifiées) et "veille radar" (requêtes de mots-clés sur le web ou les réseaux sociaux, systèmes d'alertes) pour reprendre une expression de Christophe Deschamps, consultant et formateur en veille et animateur du blog "Outilsfroids.net" et reprise par Béatrice Foenix-Riou dans son article cité plus haut ;
  • Identification des « influenceurs » (Qui parle ?) ;
  • Repère des plateformes sur lesquelles ils s’expriment (Twitter, réseaux sociaux, blogs, sites institutionnels, plateformes de vidéo …).

Pour cette recherche croisée de même que pour l'identification des champs lexical et sémantique et la sélection de mots-clés, on pourra s’appuyer utilement sur le mindmapping, méthode favorisant, dans un premier temps, le « brainstorming » et, dans un deuxième temps, le regroupement et l’association d’idées.