De septembre 2010 à mars 2012, l’Atelier a invité des personnalités françaises et étrangères représentatives des cercles de réflexion visant la bibliométrie. Cette phase de conférences a suivi celle qui courut de février à juillet 2010 (quatre séances), marquée par des échanges techniques entre professionnels, désireux de mutualiser leurs expériences.

Début 2013, l’Atelier s’est recentré sur l’esprit de ces premières séances ; de groupe de réflexion alimenté par des exposés exemplaires, l’entité réunie redevient groupe de travail, soucieux de poursuivre la construction du projet initial.

L’une des lignes directrices de ce projet consiste à se pencher sur un problème essentiel en bibliométrie : celui des mentions d’Affiliations en tête des articles scientifiques. Il s’agit d’élaborer des solutions au dysfonctionnement des méthodes comptables visant les publications, afin de remédier à l’inexactitude récurrente des classements.

On connaît l’imbroglio suscité par les innombrables variantes des graphies d’affiliations en France et les écueils jugés trop difficilement surmontables dans le contexte actuel de la publication scientifique, pour que ce problème soit résolu par la seule persuasion ou par la sensibilisation accrue de la communauté des chercheurs en France.

Le réseau national des documentalistes CNRS, RENATIS, a entrepris de piloter un projet de régulation des anomalies en la matière, en s’associant à l’URFIST de Paris. Le 28 février 2013 ont été jetées les bases d’un travail commun fondé en grande partie sur les informations issues d’un rapport émis par la section Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon de RENATIS (son réseau régional Doccitanist), issu d’un travail réalisé par Noémie Roquefère, Marlène Villeneuve et Valériane Vincent, étudiantes en Licence Professionnelle (Information, Documentation Écritures et Images Spécialisées en Sciences et Techniques – IUT Midi-Pyrénées / Université de Toulouse III, 10 février 2012). Il collationne un grand nombre de circulaires relatives à la normalisation des graphies d’affiliations et propose une analyse critique des méthodes utilisées, comparant la théorie à la pratique.

Le groupe se penche sur ce dossier et commence à élaborer une méthodologie susceptible d’orienter la suite des travaux. Les consignes proposées sont les suivantes :

[extrait d’un document de travail interne]

  1. Collecter la ou les circulaires de recommandations visant ce point particulier de l’en-tête des articles, dans votre institution, unité...
  2. a) énoncer vos critiques et analyses vs. ces recommandations

      b) fournir des exemples concrets d’adresses sur le Web of Science dans votre entité, en les comparant avec les recommandations susmentionnées

  1. Décrire le mode de communication que l’administration a utilisé pour diffuser ces recommandations (degré d’ouverture, commentaire appuyé, encouragement explicite à les respecter…)
  1. La numérotation (alias « identifiant ») destinée exclusivement au repérage rapide et rationnel des publications dans une BD ; décrire la perception de ce principe, effective ou virtuelle, dans le milieu des chercheurs environnants

a) pour les auteurs (Researcher ID du WoS, ORCID…)

b) pour les unités. Si c’est déjà le cas, par exemple respect d’une graphie associant sans espace intermédiaire le sigle UMR à un numéro, afin d’éviter les requêtes ambiguës sur les moteurs, dissociant le sigle dudit numéro. Autres exemples avec des équipes d’accueil (EAxxx) ou d’autres sigles significatifs d’unités spécifiquement françaises. Autrement dit, des préconisations en ce sens existent-elles dans votre environnement, sont-elles souhaitables et souhaitées ?

Le groupe décide de se réunir ultérieurement en comité restreint afin de focaliser l’action et l’expertise sur ce dossier particulier des Affiliations.